Frédéric II

« Bon Anniversaire » à l’occasion du
300e anniversaire de la naissance de Frédéric II de Prusse
au Palais Lichtenau, Potsdam, janvier 2012

Friedrich der Große
« Chacun à sa manière » acier, 1m² 2011

La ressemblance physionomique avec Frédéric II dans le tableau d’Adolph von Menzel « Concert de flûte à Sanssouci » prédestinait Otto Gebühr à ce rôle dans 16 longs métrages et de nombreuses apparitions sur scène. Un « culte de Gebühr » était problématique à l’époque – le portrait a été réalisé après l’épopée d’endurance « Le grand roi » sur la guerre de Sept ans avec des batailles selon la devise « la victoire ou la ruine ». D’un autre côté, Frédéric se considérait comme un philosophe des Lumières et le premier serviteur de son État. Le jeu de 13 pochoirs a donné naissance à cinq versions de portraits qui reprennent ces facettes.

Ruth Martius a commenté les images comme suit dans son discours d’ouverture :
À l’aide de pochoirs sophistiqués, elle pose couche après couche pour déconstruire simultanément, couche après couche, non seulement des bâtiments, des portes ou des monuments réels, mais aussi le pathos qui y est attaché ou les sens de lecture traditionnels. Elle semble ainsi libérer le regard sur l’histoire, l’architecture et le langage socio-politique qui s’y reflète. Mais c’est un regard à ses conditions : En effet, la sensibilité, la précision et les énormes connaissances de Theek, qui s’enrichissent à chaque projet grâce à ses recherches détaillées, permettent de jeter un regard nouveau sur des réalités qui seraient autrement restées cachées sous des couches de ce que l’on croit être une évidence. Ses travaux pourraient être un miroir de la vie de Frédéric II. D’un côté, ils sont esthétiques, attrayants, analysent les choses – de l’autre, ils sont durs, parfois presque brutaux. Chaque œuvre relie l’histoire au présent à différents niveaux. Comme s’il s’agissait d’ancres permettant de ramener artistiquement le passé dans le présent pour le reconsidérer.