Le DANDY-CLUB a l’honneur de présenter un tableau vraiment particulier : Depuis vendredi dernier, un autre tableau de dandy réussi orne la fondation Pückler à Branitz.
L’artiste Julia Theek de Potsdam (Nuthetal) voulait tout d’abord représenter le prince Pückler dans son tableau, – mais il lui manquait comme modèle une image appropriée du dandy allemand le plus important du 19ème siècle. C’est ainsi qu’elle a pris – quasiment comme double – un autre dandy : Nick Cave. L’artiste a compris la substance des deux ; – elle les appelle « frères d’esprit », et fait mouche. Car ces deux personnalités exceptionnelles élèvent leur vie au rang d’œuvre d’art. Le prince Pückler s’est rendu en Angleterre, avec l’autorisation de son épouse, à la recherche d’une aristocrate fortunée. Le dandysme de Nick Cave est connu depuis longtemps par les initiés.
Motivé par des vues classiques des rues de Berlin au 19e siècle, le tableau a pour thème l’apparition de l’artiste paysagiste Herrmann Fürst von Pückler-Muskau sur la promenade Unter den Linden de la capitale dans une calèche tirée par des cerfs. C’est l’une des traditions les plus célèbres qui ont manifesté l’image de dandy de Pückler. Mais Julia Theek remplace Pückler par Nick Cave. Dans son explication, elle écrit :
« Comme Pückler, il rencontre en même temps, malgré toute sa célébrité, un haut degré d’incompréhension. Tous deux s’accordent avec les cerfs pressés dans le harnais, dont le cri de rut résonne dans la métropole de manière à la fois impressionnante et déconcertante. La calèche a interrompu sa course, tous les regards sont tournés vers le spectateur. La scène dans laquelle Pückler a courtisé la fille du chancelier d’État Hardenberg avec sa parade de cerfs est citée avec précision. Le modèle est un panorama historique – le soi-disant ‘Lindenrolle’, qui documente ‘Unter den Linden’ en 1820 comme un instantané quasi photographique, car aucun des bâtiments entre la Pariser Platz et le ‘Forum Fridericianum’ n’est encore conservé aujourd’hui (…).
Julia Theek, née en 1966 à Potsdam, a obtenu son Magistra Artium en 1995 à l’université Humboldt de Berlin. Elle s’est concentrée sur la théorie de l’art, l’histoire culturelle et les nouveaux médias. Son œuvre, influencée par le street art, comprend, outre la peinture, la sculpture, la photographie, les films, la vidéo et le multimédia.